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Histoire de l'Eglise - Nos pères dans la foi : le peuple Hébreu

« Le salut vient des Juifs » 
Évangile selon Saint Jean 4, 22

Les Juifs (hébreu : יְהוּדִים / yehoudim, grec ancien : Ἰουδαῖοι / Ioudaĩoi, latin : Iudaei, etc.) sont les pratiquants de la religion juive, et au sens large du terme les membres d’un peuple partageant une culture issue de cette religion.

La tradition Juive retrace leur ascendance aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob également appelé Israël. Ils peuplent la Judée et le royaume d'Israël, structurant leur quotidien autour de la Bible hébraïque, laquelle comprend les cinq Livres de la Torah attribués à Moïse, les Livres des prophètes ultérieurs et d’autres écrits. La Bible définit leurs croyances, leur histoire, leur identité nationale et légifère dans tous les domaines de leur vie.

Suite aux aléas de leur histoire, les Juifs migrent ou sont déportés de la Judée et essaiment à travers le monde. La diaspora juive résulte principalement de la conjonction de deux facteurs, une volonté d'essaimage et la nécessité de fuir des persécutions. Tentant de conserver leur mode de vie ancestral au sein des populations avoisinantes dans lesquelles ils s’acculturent, ils développent des traditions religieuses, culinaires et des langues propres ainsi que d’autres traits spécifiques. Réciproquement, ils exercent un certain attrait sur leurs populations d’accueil et l’on enregistre dans l’Empire romain un nombre important de conversions au judaïsme. L’impact et la proportion de ces conversions font débat au sein des historiens.

Les grandes révolutions de l’ère moderne entraînent chez nombre d’entre eux une perte ou un abandon de tout ou partie des repères traditionnels. Plusieurs tentatives sont menées pour les redéfinir en tant qu’entité confessionnelle, nationale ou culturelle de sorte qu’en français, l'usage commun distingue entre les Juifs (avec une majuscule — les « personnes descendant de l'ancien peuple d'Israël ») et les juifs (sans majuscule — « personnes qui professent le judaïsme »).

Le nombre total des Juifs contemporains est difficile à estimer avec précision, et fait l'objet de controverses, mais, selon une estimation effectuée en 2012, il serait d'environ 13,7 millions. La majorité d'entre-eux vit en Israël et aux États-Unis, et les autres principalement en Europe, au Canada et en Amérique latine. 

Introduction au récit biblique
Les Hébreux (du latin Hebraei, du grec ancien Ἑϐραῖοι / Hebraioi, lui-même issu de l'hébreu עברי (Ivri)) sont un ancien peuple sémitique du Proche-Orient mentionné dans la Bible hébraïque, qui contient de nombreuses références et constitue la principale source documentaire à leur sujet. Ils sont fréquemment considérés comme les ancêtres des Juifs, les deux termes étant parfois utilisés comme synonymes dans certaines langues et certains contextes. Le terme est également à rapprocher de celui d'« Israélites ».

Selon la Bible et les traditions hébraïques, les Hébreux sont originaires de la Mésopotamie, d'Ur en Chaldée (Irak), ce sont des nomades, vivant dans des tentes, élevant des troupeaux de chèvres et de moutons, utilisant des ânes, des mulets et des chameaux comme porteurs. 

Une crise économique a pu pousser Terah, père d'Abraham, à quitter la ville pour celle d'Harran, dans le Haut-Euphrate.De là, certains d'entre-eux migrent vers le pays de Canaan, promis par Dieu à la postérité du patriarche Abraham. 

Abraham et les siens se seraient installés dans le sud du pays de Canaan : à Sichem (actuelle Naplouse), Beer-Sheva ou encore Hébron. Peu à peu, ils se mêlent aux populations locales, et deviennent agriculteurs sédentaires. 

Israël ou celui qui a lutté avec l'ange 

File:Lutte de Jacob avec l'Ange.jpgAu cours de ce voyage de retour, Jacob se bat toute une nuit contre un inconnu identifié à un ange de Dieu ou à l'ange Gabriel. Au matin, cet inconnu refuse de lui donner son nom. Désormais, Jacob sera appelé Israël, c’est-à-dire « celui qui a lutté avec Dieu » (Gn 32. 28). On classe Jacob parmi les patriarches bibliques. Jacob est fils d'UIsaac et Rébecca, frère d'Esaü et petit-fils d'Abraham. 

Des premiers patriarches hébreux sont issus entre autres: les Édomites, les Moabites, les Ammonites, Ismaélites (tribus arabes arabisants, dits mustaʿribah) et le peuple d'Israël. La tradition biblique présente les Hébreux de l'époque patriarcale comme des « étrangers » (gérim) par rapport à la population locale, des pasteurs semi-nomades en voie de sédentarisation, à la recherche de pâturages. Ils s'installent près des villes et entretiennent généralement de bons rapports avec la population locale. Ils vivent en autarcie et refusent de se marier « avec les filles des Cananéens ». Ils sont groupés en familles élargies (bêyt'âb) ou en clan (mishpâhâh), qui gardent leur identité et leurs traditions propres (culte du dieu de leurs pères).

Selon la Bible, une famine les aurait poussés à partir vers l’Égypte pour travailler aux grands travaux publics. Le temps passant, ils devinrent esclaves, il est en effet fort probable qu'ils furent opprimés. Moïse les aurait aidés à s'enfuir d’Égypte grâce à une intervention divine (traversée de la Mer Rouge et traversée du Sinaï en direction de Canaan). Après avoir reçu les Tables de la Loi sur le Mont Sinaï, Moïse conduit les Hébreux à travers le désert pendant 40 ans. Après cette errance ils revinrent en Canaan, habitée par sept peuplades (Josué 9-11). C'est après la mort de Moïse que Joshua fils de Noun son élève a conquis la Terre d’Israël aux Cananéens. Quatre cents ans plus tard, il reste encore quelques enclaves philistines.

C'est le début des royaumes, celui de Salomon qui aurait régné de 970 à 930 avant J.-C. avec pour capitale Jérusalem, où Salomon aurait fait bâtir un temple renfermant l'arche d'Alliance, puis sa division en 2 avec le royaume de Juda qui survécut jusqu'en 587 avant J.-C., et celui d'Israël jusqu'en 722 avant J.-C. Victime de sa division, le peuple hébreu affaibli subit plusieurs invasions, perse, grecque et romaine, dont la dernière dirigée par Titus en 70 de notre ère provoqua la seconde Diaspora (dispersion du peuple juif autour du bassin méditerranéen).


Etymologie
« Hébreu » (עברי Ivri) vient de la racine du verbe de la langue hébraïque : עבר Avar, qui signifie passer. Par définition, les Hébreux seraient « ceux qui passent » ou « ceux par delà le fleuve » (les errants, les nomades), qui ne s'installent pas, des pérégrinants. Certains valorisent une origine égyptienne, habirou, qui veut dire « nomades ». Un seul terme à consonance approchante, Apirou, est mentionné ailleurs. Ce terme, qui s'écrit aussi Hapirou ou Habirou, apparaît depuis le Dynastique archaïque jusqu'à la fin de l'Âge du Bronze. On le rencontre de la Mésopotamie à l'Anatolie et à l'Égypte. Il désigne principalement des marginaux vagabonds, parfois mercenaires et plus ou moins brigands. Les Apirou portent des noms d'origines ethniques variées : ils ne sont pas considérés comme une ethnie unique, mais comme un groupe socio économique comportant plusieurs ethnies.

Les Hébreux mentionnés par la Bible pourraient donc être l'une des nombreuses ethnies errantes exogènes regroupées sous le nom commun d'Apirou. Par contre, selon Olivier Rouault, « le terme de Hapirou/Habirou a fait couler beaucoup d'encre, en partie en raison de sa ressemblance avec le nom des Hébreux, avec lequel il semble finalement n'avoir qu'un rapport lointain ». 

L'hébreu biblique nomme יהודי (yehoudi, « judéen ») tout Israélite habitant la Judée. L'araméen reprit ce mot sous la forme yehoudaïé, qui devint Ἰουδαῖος [Ioudaîos] en grec ancien puis IVDÆVS [jûdæus] en latin. 

Au Xe siècle EC (Ère Chrétienne), l'ancien français fait évoluer ce mot latin en la forme judeu, qui se transforme ensuite en juiu puis en juieu au XIIe siècle EC. 

De la forme féminine juive de ce dernier mot dérive, dès le XIIIe siècle EC, le mot français masculin « juif » qui parvient jusqu'à nos jours sous les deux graphies « juif » (appartenant à la religion juive) et « Juif » (appartenant au peuple juif).

D'autres ethnonymes désignant les Juifs dans diverses langues contemporaines s'appuient sur cette même étymologie « judéenne », par exemple يهودي [yahûdi] en arabe, Jude en allemand, Jew en anglais, židov en croate, jøde en danois, zsidó en hongrois, ou Żyd en polonais. Dans les pays où le nom originel de « juif » est devenu péjoratif (giudeo, Ιουδαίος, jid, jidov), des noms qui dérivent du mot « hébreu » lui sont préférés comme, par exemple, Ebreo en italien, Εβραίος [evraios] en grec moderne, еврей [yevrey] en russe, ou evreu en roumain. D'autres noms, tel Musevi en turc, dérivent de celui de Moïse.

Conformément aux conventions typographiques de la langue française, qui imposent une majuscule aux noms de peuples et une minuscule aux noms de croyances, « Juif » s'écrit avec une initiale majuscule quand il désigne les Juifs en tant que membres du peuple juif (et signale ainsi leur judéité), mais il s'orthographie avec une initiale minuscule lorsqu'il désigne les juifs en tant que croyants qui pratiquent le judaïsme (et insiste en ce cas sur leur judaïté).

Judaïtes, Judéens, Juifs
Le premier livre de la Bible présente la lignée des patriarches hébreux : Abraham, Isaac, et Jacob qui reçoit aussi pour nom Israël et dont la descendance forme l'ensemble des Israélites. Jacob-Israël génère douze fils, ancêtres éponymes des douze tribus d'Israël. Le nom de son quatrième fils, Juda (יְהוּדָה, Yehouda « il remerciera, il reconnaîtra »), désigne dans la Bible l'homme, sa tribu et la terre habitée par sa lignée (la terre de Juda). Ses habitants sont nommés Judaïtes (יְהוּדִים yehoudim).

Selon la Bible hébraïque, nait sept siècles plus tard, de la tribu de Juda, le roi David. Le royaume unifié de David et de son fils Salomon, qui regroupe les douze tribus d'Israël, se scinde vers 930 avant J-C en deux royaumes israélites rivaux. Juda désigne dès lors le royaume de Juda, dont la capitale est Jérusalem, les habitants les Judéens, le roi un membre de la dynastie davidique et la langue officielle le yehoudit, en opposition avec le royaume d'Israël, dont la capitale est Samarie.

Les Judéens ne sont pas tous judaïtes, et la première occurrence du mot yehoudi dans la Bible désigne un membre de la tribu de Benjamin.

Au Ier siècle avant l'ère chrétienne, sous la dynastie des Hasmonéens, l'État juif restauré sous le nom de royaume de Judée englobe, sur tout le territoire de la Terre d'Israël, la Judée et la Samarie dont l'ensemble forme, pour les Romains, une provincia romana qu'ils nomment Judaea, la Judée, dont les habitants sont les yehoudim que le français traduit aussi par Judéens.

Après la destruction du premier temple en 587, les yehoudim se disséminent de par le monde (ce qu'ils nomment la גָּלוּת galouth ou, en grec, la diaspora). Le français nomme Juifs ces yehoudim émigrés ainsi que leurs descendants des deux premiers millénaires de l'ère chrétienne.

L'évolution sémantique du mot yehoudim couvre les sens généalogique (fils de Yehouda), social (membres de la tribu de Yehouda) et géographique (habitants de la terre de Yehouda), rendus en français par Judaïtes, qui se complètent par les sens national (au royaume de Juda fondé par David) puis politique (au royaume de Judée sous les Hasmonéens), rendus en français par Judéens. Enfin, de la destruction du second temple à nos jours s'ajoutent les sens ethnique et culturel au mot yehoudim que le français traduit désormais par Juifs. Ces trois termes insistent sur la judéité des yehoudim.

Une autre évolution sémantique donne au mot yehoudim un sens religieux judaïque que la langue française rend par le mot « juifs » (adeptes du judaïsme), sens ignoré par le récit biblique pour les époques antérieures à leur Exil à Babylone. La Bible rapporte que des non-Judaïtes pratiquent le culte de YHWH, ou que des Israélites du nord, Judéens ou Samaritains, sont polythéistes ou pratiquent d'autres cultes. Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman suggèrent, dans leur ouvrage controversé La Bible dévoilée, des divergences religieuses marquées entre les habitants du royaume de Samarie au nord et les Judéens du sud, que les rédacteurs de la Bible hébraïque auraient atténuées afin d'affirmer l'unité religieuse du « peuple d'Israël ».


La Bible dévoilée 1 - Les Patriarches

La Bible dévoilée 2 - L'Exode

La Bible dévoilée 3 - Les Rois

La Bible dévoilée 4 - L'origine du Peuple Hébreu

Le judaïsme naquit au retour de l'Exil, sous l'impulsion du scribe Ezra et des promoteurs du second temple de Jérusalem. À partir de cette date et jusqu'à nos jours yehoudim se rend par « juifs » en français pour signifier leur judaïté (identité religieuse) et la judaïcité de leurs concepts et de leurs rites religieux.

Formation et évolution de l'identité juive 
La notion de Juif s'est structurée à travers l'histoire. Au cours des trois millénaires écoulés depuis l'époque de David et les premiers documents égyptiens évoquant le peuple d'Israël, elle a connu des évolutions ou infléchissements.

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À l'époque la plus ancienne, les Israélites apparaissent comme une population aux pratiques religieuses très diversifiées, surtout définis par leur origine supposée commune, leur langue, leur territoire et leurs deux États.

Après la disparition du polythéisme et l'exil à Babylone, à la fin du VIIe siècle av. J.-C., les Juifs remplacent les Israélites. La définition religieuse devient plus claire, mais s'exprime encore à travers la diversité foisonnante des sectes du second Temple. Les idées de peuple et de royaume sont réaffirmées.

Après la destruction du temple par les Romains (en 70 ap. J.-C.), avec la destruction définitive du royaume de Juda (Ier siècle), puis avec la rédaction des Talmuds (IIe siècle - Ve siècle), la religion s'unifie. Le rétablissement de l'État juif est abandonné, renvoyé aux temps messianiques.

Enfin, à partir du XIXe siècle, sous l'influence des idées laïques et nationalistes occidentales, une redéfinition politique et nationale de l'identité juive est mise en avant par une partie des communautés.

Les royaumes israélites
La plus ancienne source documentaire extra-biblique sur les Israélites est la stèle de Mérenptah, datée de -1207 et trouvée en 1896 dans le sud de l'actuel Israël. Dans cette stèle, le pharaon Mérenptah proclame : « Israël est détruit, sa semence même n’est plus ». 

Le déterminatif des hiéroglyphes signifiant Israël (un homme, une femme et les trois traits marquant le pluriel), précise que le mot désigne une population. On ignore la localisation exacte de cette population, son périmètre ethnique ou religieux, son statut politique, mais la stèle confirme l'existence assez ancienne d'un groupe humain de ce nom dans le paysage cananéen de l'époque.

On  ignore la date exacte de rédaction des Livres de la Bible hébraïque. La tradition juive les tient pour contemporains des faits qu’ils rapportent, tandis que les biblistes non littéralistes y voient une rédaction progressive ayant débuté au VIIe siècle av. J.-C. avec le Deutéronome et s’étalant ensuite sur trois siècles. Selon ces derniers, la Bible n’est donc pas un témoignage historique fiable, en particulier pour les périodes les plus anciennes, mais elle exprime fidèlement la vision de la communauté qu’avaient ses rédacteurs.

Dès les premiers Livres de la Torah, les « Enfants d’Israël » sont à la fois présentés comme un groupe religieux (pratiquant un culte monothéiste et comme un peuple, le « peuple d'Israël ». Leur Dieu, dont le Nom ineffable est transcrit sous la forme du tétragramme YHWH, les appelle « Mon peuple ».

A ce stade, cependant, le « peuple d'Israël » n'est pas présenté comme une nation au sens étatique du terme. Cette notion apparaît dans les livres prophétiques avec le récit de la royauté de Saül, datée par la tradition aux alentours de l’an 1000 av. J-C : « Samuel dit à tout le peuple : Voyez-vous celui que l’Éternel a choisi ? […] Et tout le peuple poussa des cris, et dit : Vive le roi ! ».

A compter du livre de Samuel, la Bible affirme de façon permanente qu'il est de la volonté de Dieu que les Israélites soient son peuple, mais aussi qu'ils soient un royaume, sous une direction politique unique, la dynastie davidique dont viendra un jour futur le Messie.
Frontières estimées des États du levant vers 800 av J-C

En pratique, ces principes ne sont que partiellement mis en œuvre : au niveau national, le royaume unifié d’Israël éclate à la mort de Salomon en deux royaumes israélites rivaux avec le royaume d’Israël, ou de Samarie (du nom de sa capitale) au Nord de Canaan et le royaume de Juda (du nom de la tribu royale) au Sud ; au niveau religieux, le polythéisme est très présent au sein de la société israélite, tant au nord (« les enfants d'Israël firent en secret contre l'Éternel leur Dieu, des choses qui ne sont pas bien. […]. Ils fabriquèrent des idoles d'Astarté, ils se prosternèrent devant toute l'armée des cieux, et ils servirent Baal ») qu’au sud (le roi Josias « ordonna […] de retirer du sanctuaire de Yahvé tous les objets de culte qui avaient été faits pour Baal, pour Ashera et pour toute l'armée du ciel […]. Il supprima les faux prêtres que les rois de Juda avaient installés et qui sacrifiaient […] à Baal, au soleil, à la lune, aux constellations et à toute l'armée du ciel. […] Il démolit la demeure des prostituées sacrées, qui était dans le temple de Yahvé[…] »).

 Royaumes de Judée et Samarie  en 926 av. J-C
L’archéologie confirme ce polythéisme, montrant YHWH adoré avec d’autres dieux et déesses, comme Ashera (peut-être son épouse). Les ostraca de Kuntillet 'Ajrud, dans le désert du Sinaï, datant du VIIIe siècle avant l'ère commune, portent ainsi l'inscription « bēraḫtī ʾetḫem lǝ-YHWH šomrōn [ou šomrēnū] u-l-Ašratō » (« Je vous ai bénis par YHWH de Samarie et Son Asherah » ou « Je vous ai bénis par YHWH notre gardien et Son Asherah », selon qu'on lise šomrōn : Samarie ou šomrēnū : notre gardien). On trouve aussi la mention « YHWH et son Ashera » sur une inscription datant de la monarchie tardive (vers -600) dans la région de la Shefelah (royaume de Juda). En revanche, aucune archive connue des états de la région ne parle du royaume unifié de Saül, 






Les secrets révélés de la Bible

David et Salomon et seule la stèle de Tel Dan gravée au IXe siècle av. J.-C. (ainsi que, selon certains, la stèle de Mesha) atteste de l’existence de deux royaumes israélites dont l’un est dirigé par la « maison de David ». Nombre d’universitaires, dont l’archéologue Israël Finkelstein et l’historien Neil Asher Silberman, en concluent que le royaume unifié est un mythe. Ils notent que les fouilles effectuées à Jérusalem dans les couches correspondant aux dates avancées par la Bible sont plus compatibles avec un statut de petit village qu’avec celui de capitale d’un royaume organisé et qu’elle n’y ressemble qu’au IXe siècle av. J.-C.. La Bible n’est, selon eux, qu’une construction nationale élaborée pour appuyer les ambitions du roi Josias ; d’anciennes traditions orales auraient été utilisées pour combiner en lui les caractéristiques des héros bibliques et des prophéties auraient été déclamées pour annoncer celui dont les auteurs attendaient qu’il soit le fameux Messie descendant de David, avant sa mort lors des campagnes du pharaon Nekao. De ce fait, les tribus du Nord sont décrites comme « désespérément enclines au péché » et le polythéisme, présenté dans la Bible comme une régression par rapport à un monothéisme originel, serait au contraire la forme première des cultes israélites, combattue par un mouvement réformateur monothéiste.

Les Israélites, au terme d'une évolution allant de la Genèse au premier livre de Samuel sont ainsi dotés d'une triple caractéristique par la Bible : ils sont un groupe religieux, un peuple et une nation, ou plus exactement un royaume (rapidement divisé).

Quelle que soit leur réalité historique, les récits intègrent deux idées :    
      La première est que le destin des Israélites est de vivre dans un seul royaume, sous la seule dynastie légitime, celle de Juda. En sortant de ce royaume, les habitants de Samarie divisent le peuple    
      La seconde est qu'on peut être israélite tout en pratiquant le polythéisme, même si on est alors un mauvais Israélite. Ce pluralisme religieux ne remet pas en cause l'appartenance commune au « peuple d'Israël », qui semble ainsi première.

Le premier exil et l'apparition des Juifs
Le  royaume de Samarie a été envahi et détruit par l'Assyrie en 722 av. J.-C., qui en a fait une de ses provinces. Le royaume de Juda survécut jusqu'à sa destruction par les Babyloniens en 586 av. J.-C. et à la déportation d'une partie de sa population à Babylone (sans doute essentiellement l'élite). « Le VIe siècle av. J.-C. a été décisif dans l'histoire des Juifs. En fait, on peut dire qu'il en constitue le véritable commencement, car il voit s'opérer une mutation fondamentale : la fin du temps des Hébreux et de l'hébraïsme, la naissance du temps des Juifs et du judaïsme ». Le destin des Israélites du Sud, en particulier de l'élite déportée en Mésopotamie devient totalement distinct de celui des Israélites du Nord.

La  population installée à Babylone semble avoir rompu de façon définitive avec le polythéisme. La Bible cesse en effet ses accusations régulières sur ce thème. Les formes fondamentales du monothéisme juif semblent s'être définitivement imposées dans l'épreuve de l'exil.

Les Juifs ne seront plus indépendants avant la monarchie hasmonéenne, vers 140 av. J.-C.. Ils ne vivront plus exclusivement en Judée, mais se répandront progressivement à travers le Moyen-Orient à partir de la Babylonie.

Après la libération des exilés par l'Empereur perse Cyrus II en 537 av. J.-C., celui-ci leur donne la permission de retourner dans leur pays d'origine et de rebâtir le temple de Jérusalem détruit en 586. Les populations de l'ancien royaume de Samarie proposent alors leur aide. Celle-ci est refusée, et les Samaritains sont accusés de ne pas être de purs Israélites, mais des immigrants d'origine assyrienne imitant les Israélites : « Le roi d'Assyrie fit venir des gens […] et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d'Israël […]. Ils craignaient aussi l'Éternel […] et ils servaient en même temps leurs dieux d'après la coutume des nations d'où on les avait transportés».

L'exil a en effet modifié les identités ethno-religieuses. Pour les anciens exilés de Babylone, la terre d'Israël est mal connue. Les anciennes définitions sont réinterprétées. La captivité de Babylone a créé les Juifs au sens actuel du terme. Les populations se réclamant des anciens Israélites sont maintenant réparties en deux groupes pratiquant des religions proches : les Judéens et les Samaritains, toutes deux sous domination perse, et plus tard séleucide.

Deux éléments semblent marquants dans la rupture :    

- Les Samaritains ont placé leur temple sur le mont Garizim, quand les Juifs ont placé le leur à Jérusalem  
- Les Samaritains sont accusés de n'être pas d'ascendance israélite, mais de se contenter de se comporter comme des Israélites.

Une autre accusation juive existe, celle de pratiquer le polythéisme. Elle ne semble cependant pas suffisante à justifier la divergence. En effet, le traité mineur Massekhet Koutim du Talmud de Jérusalem admet que les Samaritains ne sont plus polythéistes. Mais l'accusation de ne pas être d'ascendance israélite subsiste. Avec la centralité du mont Garizim, elle apparaît donc comme centrale dans le rejet.

C'est à la fois la religion, la politique et la notion de peuple qui fonde donc le rejet des Samaritains et la structuration d'une identité juive distincte. Elle est non seulement celle de monothéistes qui suivent la Bible (comme les Samaritains), mais qui affirment également au moins trois fortes spécificités : de meilleures pratiques religieuses (comme la centralité du temple de Jérusalem), une fidélité politique et « nationale » au royaume Judéen et l'appartenance à un peuple nettement différencié par son origine supposée (les « vrais » Israélites).

Le temps du Talmud

Les Juifs de Judée deviennent minoritaires dans le judaïsme global. Selon un recensement mené à la demande de l’empereur Claude (Ier siècle), seuls trente pour cent des Juifs de l’Empire vivent dans la Provincia Iudea tandis que la majorité des communautés vit en Mésopotamie et en Perse, en Asie Mineure et en Égypte, où les Juifs hellénisés prospèrent.

La définition strictement nationale du « peuple juif » (une langue, un territoire, une direction politique) s'estompe donc. Malgré quelques principes généraux (centralité de Jérusalem, Dieu Un et Unique, destin particulier du peuple Juif), le judaïsme du Second Temple (de 515 av. J.-C. à 70 ap. J.-C.) éclate et se dilue en une multitude de courants et de sectes. Certains se reconnaissent dans les Rabbanim, d'autres dans les prêtres du Temple, certains acceptent la Torah orale, d'autres non, certains acceptent des livres de la Bible que d'autres rejettent (Voir les livres acceptés par la version grecque de la Septante et rejetés par le Tanakh hébraïque, les livres "intertestamentaires", les livres deutérocanoniques), certains professent l'éternité du monde quand d'autres sont créationnistes, certains professent l'immortalité de l'âme (pharisiens) que d'autres rejettent (sadducéens), certains se montrent ouverts aux convertis quand d'autres les rejettent, certains se montrent ouverts à la culture hellénistique (dominante dans le Moyen-Orient de l'époque), que d'autres se font un point d'honneur de refuser.

Après la destruction du second Temple de Jérusalem en l'an 70 av. J.-C., ce judaïsme éclaté perd son autorité centrale. Le peuple juif perd aussi progressivement son État, réduit d'abord au statut de royaume vassal par les Romains, puis finalement supprimé pour devenir une simple province. Enfin, une nouvelle religion apparaît, le christianisme. Issu du judaïsme, dont il tempère les règles strictes (respect du Shabbat, circoncision, interdits alimentaires, interdiction des images...) le christianisme primitif met l'universalisme en avant. Les références au « peuple juif » et au « royaume de Juda » (dont le rétablissement était espéré par les Juifs) en disparaissent dès la fin du Ier siècle.

Le judaïsme pharisien, qu'on peut désormais qualifier d'orthodoxe (le terme n’est utilisé qu'à partir du XIXe siècle), acte parallèlement la fin pratique de la dimension nationale du fait juif : il devient interdit, après la fin des Zélotes (en 67-73 ap. J.-C.) puis l'écrasement de la révolte de Bar Kokhba (en 132-135 av. J.-C.), de « se rendre en terre d’Israël comme une muraille » et, a fortiori, de combattre pour le rétablissement d’un État juif. Ces défaites sont interprétées comme une manifestation du refus divin de rétablir la souveraineté juive sur la Terre sainte. En théorie l'idée nationale est cependant conservée, puisque la création d'un nouveau royaume d'Israël reste attendue pour l'avènement des temps messianiques.

Sans doute par compensation à cette évolution, le judaïsme orthodoxe a par contre conservé et même renforcé la définition des Juifs en tant que peuple, freinant fortement les conversions au judaïsme, perçues comme un facteur de dilution. Assez nombreuses dans l'Antiquité, celles-ci deviennent marginales, renforçant le particularisme ethnique.

Privé de centralité religieuse et politique, menacé par le prosélytisme chrétien, le judaïsme va se restructurer en profondeur.

Devant la menace de dilution et d'oubli de la tradition, les Sages pharisiens décident de mettre la Torah orale par écrit, rompant ainsi avec un tabou ancien. La Michnah est alors rédigée, au IIe siècle, par les Tannaïtes. Elle « se présente comme un code de loi, en quelque sorte les décrets d'application de la législation biblique. Elle est divisée en six parties […] 1. les lois agricoles ; 2. les fêtes ; 3. la législation familiale ; 4. le droit civil et pénal ; 5. le culte du temple ; 6. les lois de pureté ». Entre le IIe et le Ve siècle, chaque article de la Michnah est commenté en détail dans la Guemara. « C'est à l'ensemble Michnah (lois) et Guemara (commentaire des lois […]) que l'on donna le nom de Talmud », dont il existe deux versions : le Talmud de Jérusalem et celui de Babylone, issus des académies religieuses de ces deux grands centres d'étude, et achevées aux IVe et Ve siècles.

À l'issue de ce travail, le visage du judaïsme a changé, les divergences d'interprétations entre sectes semblant appartenir au passé, au bénéfice d'un solide corpus de règles religieuses unifiées.
Fort de ses adaptations face à la destruction de l'État juif, c'est le judaïsme orthodoxe qui va être la structuration idéologique principale des deux mille ans d'existence juive post-exilique.

Archéologie et foi
Qumrân est un site archéologique en surplomb de la rive ouest de la mer Morte en Cisjordanie, sur la terre historique du royaume de Judée. Il est constitué de vestiges de bâtiments occupés approximativement entre -100 et +70, de 11 grottes dans lesquelles on a retrouvé, entre 1947 et 1956, les plus anciens manuscrits hébraïques actuellement répertoriés, connus sous le nom de manuscrits de la mer Morte, et d'un cimetière d'environ 1200 tombes. L'établissement est construit sur les ruines d'un fortin israélite de l'âge du Fer. Les chercheurs considèrent généralement qu'au cours de son histoire, le site a pu être occupé par un groupe sectaire appartenant à la mouvance du mouvement essénien décrit par Flavius Josèphe et Pline l'Ancien.

Les manuscrits de la Mer Morte
Qumrân
Archéologie et foi


Certains manuscrits retrouvés dans les grottes sont des copies de l'Écrit de Damas, retrouvé à la fin du XIXe siècle dans la gueniza de la Synagogue Ben Ezra du Caire. Les manuscrits de la mer Morte ont été publiés entre 1950 et 2008 dans la collection Discoveries in the Judaean Desert.

Le site est visité dès le XIXe siècle par des explorateurs et est alors parfois identifié à la Gomorrhe biblique. En 1947, la découverte de manuscrits anciens par des bédouins, dans des grottes situées à proximité, relance l'intérêt pour le site. Qumrân est le nom du site en arabe moderne. Certains historiens pensent que le nom ancien du site était Sokoka ou Ir hammelah, l'une des villes du désert mentionnée dans le livre de Josué (15,61). 

Les archéologues ont d'abord pensé que le site était une forteresse hasmonéenne. Cependant la découverte des rouleaux a amené Roland de Vaux à l'interpréter comme la résidence d'une secte essénienne. Les archéologues reviennent peu à peu à l'idée d'une résidencehasmonéenne, celle-ci n’empêchant pas une occupation plus tardive par des esséniens et que ses occupants sont probablement les propriétaires d'une partie des manuscrits de la mer Morte. Pourtant cette théorie ne fait pas l'unanimité : pour certains chercheurs, les manuscrits, malgré leur proximité géographique avec le site, n'auraient pas de lien avec lui et proviendraient en fait de bibliothèques privées de Jérusalem ou de celle du Temple.

Selon André Paul, de nombreux chercheurs s'affranchissent aujourd'hui de la thèse essénienne et « on commence à découvrir que ces précieux documents sont aussi des sources du judaïsme rabbinique ou classique [...dont] on perçoit sans mal les prémices dans la bibliothèque de Qumran : les modèles de la communauté idéale eux-mêmes supposent une existence loin du Sanctuaire central. Certains écrits font la théorie de l'éloignement du Temple centralisateur, voire de l'absence de celui-ci, cherchant même à instaurer des supplétifs symboliques ou sublimés. D'où l'importance particulière attribuée à la Loi [...]. Sans le savoir, ne préparait-on pas également à Qumran l'heure où il n'y aurait plus de Temple, celle du régime du tout-Torah ».

Selon André Lemaire, la bibliothèque de Qumran doit être interprétée comme une « beth midrash » (salle d'études) d'une école talmudiqueessénienne.

En 1948, le professeur Eleazar Sukenik a été, avant même la découverte des premières grottes à manuscrits, le premier à proposer d'identifier les auteurs des sept premiers rouleaux achetés à des bédouins, comme pouvant être l'œuvre des Esséniens, mentionnés dans la littérature ancienne. Par la suite, en 1952, après la découverte des cinq premières grottes (sur 11) aux alentours de Khirbet Qumran, le père Roland de Vaux attribua ces écrits aux habitants du site, qu'il voyait comme une communauté retirée, avec un scriptorium où avait été édité les Manuscrits de la mer Morte. « Roland de Vaux et d'autres avec lui s'efforcèrent de montrer que l'établissement de Qumrân abritait une « communauté » d'ascètes qui s'adonnaient à des bains rituels fréquents, à la prière et aux repas en commun, à l'étude des livres saints et à l'écriture. En bon religieux, il identifia même un scriptorium — ce qui relève de l'équipement monastiquemédiéval. » Cette vision, relayée avec brio et érudition par André Dupont-Sommer, a eu un immense succès et n'a commencé à être sérieusement contestée que dans les années 1990, lorsqu'à la suite de diverses actions des chercheurs spécialistes du sujet, ceux-ci sont enfin parvenus à accéder aux textes de l'ensemble des manuscrits. Depuis, on a constaté qu'aucun lien n'a pu être établi entre le site de Qumrân et les manuscrits. Aujourd'hui, la majeure partie des chercheurs s'interrogent sur la nature de ce lien, voire sur son existence, à part la proximité de certaines grottes.


Avec la découverte des Manuscrits de la mer Morte en 1947-1956 dans onze grottes situées aux alentours des ruines, près de 900 manuscrits ont été reconstitués à partir de plusieurs dizaines de milliers de fragments. La plupart ont été écrits sur parchemin et une centaine sur papyrus. Un peu moins de 15 % sont écrits en Araméen, la langue courante du pays depuis l'occupation perse. L'immense majorité est en Hébreu, la langue littéraire et doctrinale que l'on disait « sainte ». Certains des manuscrits sont en grec, l'idiome de la diaspora hellénique. Certains des textes hébraïques ont une écriture cryptée qui a été décodée. À l'exception d'une douzaine, les 900 rouleaux (ou fragments de rouleaux) ont été copiés par des scribes différents.

Les Racines Juives de notre Foi
"Dieu, qui a inspiré les livres de l’un et l’autre Testaments et qui en est l’auteur, a voulu dans sa sagesse, que le Nouveau se trouvât caché dans l’Ancien, et que les obscurités de l’Ancien fussent dévoilées dans le Nouveau. Car encore le Christ ait fondé dans son sang une nouvelle Alliance, néanmoins les livres de l’Ancien Testament, intégralement repris dans le message évangélique, atteignent et montrent leur complète signification dans le Nouveau Testament, auquel à leur tour, ils apportent illustration et explication." (D. V. no. 16) (Le Concile fait ici référence à saint Augustin : "quamquam et in Vetere Novum lateat, et in Novo Vetus pateat"

Commission Biblique Pontificale (2001) sur le Peuple juif et les saintes Écritures, dans la Bible chrétienne : 


C’est surtout en étudiant les grands thèmes de l’Ancien Testament et leur continuation dans le Nouveau qu’on se rend compte de l’impressionnante symbiose qui unit les deux parties de la Bible chrétienne et, en même temps de la surprenante vigueur des liens spirituels qui unissent le l’Eglise du Christ au peuple juif. Dans l’un et l’autre Testament, c’est le même Dieu qui entre en relation avec les hommes et les invite à vivre en communion avec lui ; Dieu unique et source d’unité ; Dieu créateur qui continue à pourvoir aux besoins de ses créatures, surtout ce celles qui sont intelligentes et libres, appelées à reconnaître la vérité et à aimer ; Dieu libérateur et surtout sauveur, car les êtres humains créés à son image sont tombés par leurs fautes dans un esclavage méprisable.

Etant un projet de relations interpersonnelles, le dessein de Dieu se réalise dans l’histoire. On ne peut pas le découvrir à l’aide de déductions philosophiques concernant l’être humain en général. Il se révèle par des initiatives imprévisibles et, en particulier, par un appel adressé à une personne choisie entre toutes dans la multitude humaine, Abraham (Gn 12,3), et par la prise en main du sort de cette personne et de sa postérité, qui devient un p euple, le peuple d’Israël (Ex 3, 10). Thème central dans l’Ancien Testament (Dt 7, 6-8), l’élection d’Israël reste fondamentale dans le Nouveau. (Le peupe juif et les saintes Ecritures dans l’Eglise chrétienne, au no. 85.)



Aujourd'hui
Depuis Jean-Paul II, en passant par Benoît XVI, et maintenant le Pape François, le temps est à l'amitié et au respect réciproque entre les membres des deux confessions. Ci-dessous, le Pape François recevant une délégation Juive en octobre 2013.


Les 10 commandements et le monde occidental