mardi

Pape François : les abus sexuels sur mineurs, comme une "messe noire"

Le scandale


Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 18
Le scandale contre un petit

 5 "Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille. 6 Mais si quelqu'un doit scandaliser l'un de ces petits qui croient en moi, il serait préférable pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d'être englouti en pleine mer. 7 Malheur au monde à cause des scandales! Il est fatal, certes, qu'il arrive des scandales, mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!

 8 "Si ta main ou ton pied sont pour toi une occasion de péché, coupe-les et jette-les loin de toi: mieux vaut pour toi entrer dans la Vie manchot ou estropié que d'être jeté avec tes deux mains ou tes deux pieds dans le feu éternel. 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de péché, arrache-le et jette-le loin de toi: mieux vaut pour toi entrer borgne dans la Vie que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu.

10 "Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux. 

Évangile selon Saint Luc, chapitre 17

1 Puis il dit à ses disciples: "Il est impossible que les scandales n'arrivent pas, mais malheur à celui par qui ils arrivent!. 2 Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une pierre à moudre et être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits.

 3 Prenez garde à vous!  "Si ton frère vient à pécher, réprimande-le et, s'il se repent, remets-lui. 4 Et si sept fois le jour il pèche contre toi et que sept fois il revienne à toi, en disant: Je me repens, tu lui remettras."

Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 13
Explication de la parabole de l'ivraie

 36 Alors, laissant les foules, il vint à la maison; et ses disciples s'approchant lui dirent: "Explique-nous la parabole de l'ivraie dans le champ."

37 En réponse il leur dit: "Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; 38 le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume ; l'ivraie, ce sont les sujets du Mauvais ; 39 l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; et les moissonneurs, ce sont les anges.

40 De même donc qu'on enlève l'ivraie et qu'on la consume au feu, de même en sera-t-il à la fin du monde: 41 le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d'iniquité, 42 et les jetteront dans la fournaise ardente: là seront les pleurs et les grincements de dents.

43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Entende, qui a des oreilles!

Épître de Saint Paul aux Romains
Chapitre 16

17 Je vous en prie, frères, gardez-vous de ces fauteurs de dissensions et de scandales contre l'enseignement que vous avez reçu; évitez-les. 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre Seigneur le Christ, mais leur ventre, et par des discours doucereux et flatteurs séduisent les cœurs simples. 19 En effet, le renom de votre obéissance s'est répandu partout et vous faites ma joie; mais je veux que vous soyez avisés pour le bien et malhabiles pour le mal.


 20 Le Dieu de la paix écrasera bien vite Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous!


Lutte contre la pédophilie dans l'Eglise

AFP - Publié le 27/05/2014 à 06:40

Le pape François a une nouvelle fois sévèrement condamné les crimes pédophiles de membres du clergé estimant qu'il s'agit d'un sacrilège comme une messe noire, dans une conférence de presse à bord de l'avion papal à son retour d'un voyage de trois jours au Proche Orient et en Terre Sainte.

Répondant pendant 40 minutes aux questions des journalistes, il a souligné à propos des crimes pédophiles que les enfants "cherchent la sainteté" en allant vers l'Eglise.

L'ancien archevêque de Buenos Aires a annoncé pour "la semaine prochaine le 6 ou 7 juin, une messe à Sainte Marthe (la résidence du Vatican où il habite) avec six ou huit victimes, suivie d'une rencontre avec elles".

Interrogé à propos de l'attitude du Vatican à l'égard des prélats accusés de tels crimes, il a souligné que "trois évêques font l'objet d'enquêtes dont un a été déjà condamné", martelant qu'il n'y a pas de privilèges.

D'une manière générale, a ajouté le pape, "les prêtres qui font cela trahissent le Seigneur, c'est très grave".

Le mois dernier, le pape avait personnellement demandé pardon pour le "mal" absolu que constituent les abus sur des mineurs et promis des actions toujours plus incisives en réponse à des accusations de mensonge et laxisme du Vatican sur ces dossiers.

Lors d'une récente audition par un comité de l'ONU à Genève, un responsable du Vatican a révélé que la justice canonique a traité 3.420 cas d'abus ces dix dernières années.

Sur ce total, 848 prêtres ont été défroqués tandis que 2.572 ont été priés de mener "une vie de prière et pénitence", par exemple dans un monastère.

Début mai, une commission d'experts établie par le pape François a annoncé vouloir rapidement mettre en place des "procédures efficaces" pour punir les prêtres pédophiles.

"Nous avons adopté le principe que le bien d'un enfant ou d'un adulte vulnérable doit être prioritaire dès qu'une décision doit être prise" dans l'Eglise, ont expliqué les huit experts de la nouvelle commission, dont le cardinal américain Sean O'Malley, archevêque de Boston, et l'ancienne victime irlandaise Marie Collins.


Le Vatican renforce les sanctions 


Prêtres pédophiles : la «honte profonde» de Benoît XVI


Lutte contre la pédophilie :

1 - Bien traiter les enfants et les jeunes
2 - L'inacceptable
3 - Agir et réagir
4 - Prévenir
5 - Fiches pour une réunion

Le pape François va continuer fermement la lutte contre la pédophilie dans le clergé :


Extrait du Dialogue de Sainte Catherine de Sienne où il est question des mauvais ministres de l'Eglise (évêques, prêtres, consacrés). Ces ministres sont appelés démons incarnés à cause de leurs vices : orgueil, impureté notoire, avarice. A lire absolument. 

Sainte Catherine de Sienne :
- De la vie coupable des ministres infidèles en particulier des évêques (pasteurs) et prêtres, de leur fin dernière (la damnation) :

Parmi les mauvais comportements de ces évêques et prêtres :
   

Catherine de Sienne
Le Dialogue (extrait)

Sainte Catherine, stigmatisée, exprime ce dialogue entre Le Père et son âme lors d'extases qui ont été annotées. Ses écrits lui ont valu d'être proclamée Docteur de l'Eglise par Paul VI en 1970 et co-patronne de l'Europe en 1999.

Chapitre CXXIX.- Des autres péchés qui viennent de l’orgueil et de l’amour-propre,

1- Tout ce que j’ai dit, ma fille, est pour te faire pleurer plus amèrement sur l’aveuglement de ceux qui sont dans cet état de damnation, et pour te faire mieux connaître ma miséricorde, afin que tu places dans cette miséricorde toute ta confiance, et que tu l’invoques en présentant devant moi ces ministres de la sainte Église et l’univers tout entier. Plus tu m’offriras pour eux tes tendres et douloureux désirs, plus tu me témoigneras l’amour que tu as pour moi. Ni toi ni mes serviteurs vous ne pouvez m’être utiles, mais vous devez me rendre service par ce moyen.

2.- Oui, je me laisserai faire violence par les désirs, les larmes et les prières de mes serviteurs ; je ferai miséricorde à mon Épouse (l'Eglise catholique) en la réformant par de saints et bons pasteurs. Ces bons pasteurs corrigeront leurs inférieurs ; car presque tout le mal que font les inférieurs est causé par les mauvais pasteurs (évêques). S’ils les reprenaient, si la perle de la justice brillait dans toute leur conduite, les choses ne seraient point ainsi. Sais-tu ce qui résulte de tous ces vices? C’est que l’un suit les traces de l’autre ; les inférieurs n’obéissent pas, parce que le supérieur, avant de le devenir, n’obéissait pas à son supérieur ; on lui fait ce qu’il a fait lui-même, et comme il a mal obéi, il est mauvais pasteur.

3.- La cause de tous ces désordres est l’orgueil qui vient de l’amour-propre. Il était ignorant et superbe lorsqu’il était inférieur ; il est encore plus ignorant et plus superbe maintenant qu’il commande. Son ignorance est si grande, qu’il pousse l’aveuglement jusqu’à donner le sacerdoce à un idiot qui saura lire à peine et qui ne pourra dire son Office. Quelquefois même il ne connaîtra pas bien les paroles sacramentelles, et il ne consacrera pas. Il fera ainsi par ignorance ce que d’autres font par malice ; il ne consacrera pas, tout en paraissant consacrer.

4.- Au lieu de choisir des hommes expérimentés et vertueux, qui savent et comprennent ce qu’ils disent, ces mauvais pasteurs feront le contraire ; ils ne regarderont ni au savoir ni à l’âge, et ils aimeront mieux choisir des enfants que des hommes mûrs. Ils n’examineront pas si leur vie est exemplaire, et s’ils comprennent la dignité qu’ils vont recevoir et le grand mystère qu’ils auront à accomplir ; ils ne songent qu’au nombre et non pas aux vertus ; ils sont aveugles et conduisent des aveugles. Ils ne pensent pas qu’à l’heure de la mort je leur demanderai compte de toutes ces choses.

5.- Après avoir fait des prêtres si déplorables, ils leur confient le soin des âmes, quoiqu’ils voient bien qu’ils ne savent pas se conduire eux-mêmes. Comment ceux qui ne connaissent pas leurs fautes pourront-ils les connaître et les corriger dans les autres? Ils ne peuvent pas et ne veulent pas agir contre eux-mêmes. Les brebis qui n’ont pas de pasteur pour les soigner et les conduire s’égareront facilement et seront souvent attaquées et dévorées par les loups.

6.- Le mauvais pasteur n’a pas soin d’avoir un chien qui aboie en voyant venir le loup ; il en a un qui ne vaut pas mieux que lui. Le pasteur sans sollicitude pour les âmes n’a pas le chien de la conscience ; il ne tient pas dans ses mains le bâton de la justice ni la verge de la correction. Le chien de la conscience n’aboie pas, parce qu’ils ne se reprennent pas eux-mêmes, et les brebis s’écartent de la voie de la vérité, c’est-à-dire de l’observation de mes commandements. Ils ne s’appliquent pas à, les y ramener, pour que le loup infernal ne les dévore pas. Si le chien de leur conscience aboyait, s’ils corrigeaient leurs défauts avec la verge de la justice, les brebis reviendraient et rentreraient au bercail ; mais, parce que le pasteur est sans bâton et sans chien ses brebis périssent, et il ne s’en inquiète pas.

7.- Le chien de la conscience languit et n’aboie pas, parce qu’il ne lui donne pas de nourriture. La nourriture qu’il doit lui donner, c’est la nourriture de l’Agneau mon Fils ; car, quand la mémoire qui est le vase de l’âme , est pleine du sang de l’Agneau , la conscience s’en nourrit. Le souvenir du Sang allume dans l’âme la haine du vice et l’amour de la vertu. Cette haine et cet amour purifient l’âme de la souillure du péché mortel et donnent tant de force à la conscience qu’ils gardent l’âme et éloignent l’ennemi , c’est-à-dire le péché ; s’il veut entrer non seulement dans le cœur, mais aussi dans la pensée, aussitôt la conscience, comme un chien vigilants appelle la raison et empêche de commettre l’injustice ; car celui qui a une conscience possède la justice.

8.- Ces coupables ne sont pas dignes d’être appelés mes ministres, ni même de créatures raisonnables, parce qu’ils se sont abrutis par leurs vices. Ils n’ont pas de chien, parce que leur conscience est si affaiblie, qu’elle semble ne pas exister ; ils n’ont pas la verge de la sainte justice, et leurs fautes les ont rendus, si timides, qu’une ombre leur fait peur ; leur crainte n’est pas sainte, mais servile. Ils devraient s’exposer à la mort pour retirer les âmes des mains du démon, et ils les lui livrent au contraire, en ne leur donnant pas l’enseignement d’une bonne vie, et en ne voulant pas supporter une seule parole injurieuse pour leur salut.

9.- Souvent une âme qui leur est confiée sera chargée de grandes fautes et devra beaucoup au prochain. Mais l’amour déréglé que ce ministre infidèle aura pour sa famille arrêtera la restitution, pour ne pas la dépouiller. Il se taira lors, même que le scandale sera public, et qu’on le lui aura fait connaître afin qu’il guérisse cette âme dont il est le médecin. Quelquefois le malheureux se décidera à parler comme il le doit ; mais un mot, une injure, un regard menaçant l’empêcheront de le faire. Une autre fois ce sera un présent, et ce présent ou cette crainte servile lui feront laisser cette âme entre les mains du démon.

10.- Il lui donnera le corps de mon Fils, quoiqu’il voie et qu’il sache bien qu’elle est plongée dans les ténèbres du péché mortel, pour plaire aux hommes, par crainte ou par intérêt. Il administrera les sacrements aux indignes, et ensevelira dans l’église avec de grands honneurs ceux qui devaient en être rejetés comme des animaux et des membres retranchés. Qui est cause de cela? L’amour-propre et la grandeur de son orgueil ; car, s’il m’avait aimé au dessus de toute chose, s’il avait aimé cette pauvre âme, il eut cherché son salut avec humilité et sans crainte.

11.- Tu vois combien de maux viennent des trois vices lui sont les supports, les colonnes de tous les autres péchés : l’orgueil, l’avarice, l’impureté de l’esprit et du corps. Ton oreille ne pourrait entendre toutes les iniquités que commettent les membres du démon par ces trois vices.

12.- Ô démon pire que les démons, et qui fais plus mal qu’eux! car beaucoup de démons ont horreur de ce péché que tu commets, et tu t’y plonges comme le pourceau dans la fange. Ô brute immonde, est-ce donc là ce que je demande de toi? Je t’ai, par la vertu du sang de mon Fils, chargé de chasser le démon des âmes, et c’est toi qui l’y introduis. Tu ne vois pas que la hache de la justice divine est déjà à ta racine. Et je te dis que tes iniquités seront punies avec usure en temps et lieu, si tu ne les punis toi-même par la pénitence et par la contrition du cœur. Tu ne seras pas épargné parce que tu es prêtre ; tu seras frappé au contraire rigoureusement pour ces péchés et pour ceux des autres ; c’est toi qui seras le plus cruellement torturé, et tu te souviendras d’avoir chassé le démon avec le démon de la concupiscence.

13.- Malheureux, est-ce pour de tels sacrilèges que je t’ai élevé au sacerdoce? C’était par des veilles et des prières que tu devais te préparer à célébrer, le matin ; c’était le parfum de la vertu et non l’infection du vice qu’il fallait offrir aux fidèles. Je t’ai élevé à l’état des anges, afin que tu puisses converser avec les anges, dès cette vie, par de saintes méditations, et me goûter ensuite avec eux dans le ciel. Tu te plais à être avec les démons et à t’entretenir avec eux, même avant la mort.

14.- La corne de ton orgueil a frappé dans ton intelligence l’œil de la sainte foi. Tu as perdu la lumière, et tu ne vois pas dans quelle misère tu es tombé, tu ne crois pas véritablement que toute faute est punie et toute vérité récompensée ; car, si tu le croyais, tu n’agirais pas de la sorte. Tu ne chercherais pas à t’entretenir avec le démon, tu craindrais d’entendre son nom même ; mais parce que tu suis sa volonté, tu prends plaisir à ses œuvres. Ô aveugle, plus qu’aveugle, demande donc au démon le service qu’il peut te rendre pour ce que tu fais. Il répondra qu’il te donnera ce qu’il a pour lui-même . Il ne peut te donner que les affreux tourments et les flammes éternelles, où son orgueil l’a précipité du haut du ciel.

15.- Toi, l’ange de la terre, ton orgueil t’a précipité des hauteurs du sacerdoce et des richesses de la vertu dans un abîme de misères, et si tu ne te corriges pas, tu tomberas au fond des enfers. Tu as fait de toi et du monde ton dieu et ton seigneur. Tu as joui du monde et de ses délices pendant cette vie ; tes sens, ont abusé de ses biens ; dis donc maintenant au monde et à ses plaisirs de répondre pour toi devant moi, le souverain Juge. Ils te répondront : Nous ne pouvons t’aider en rien ; ils se moqueront de toi, en disant, qu’il est bien juste que tu sois couvert de confusion devant moi et devant le monde.

16.- Tu as méprisé le sacerdoce que je t’avais confié, et le monde te méprise. Tu ne vois pas ton malheur, parce que ton orgueil t’aveugle ; mais tu le verras au moment de la mort, lorsque tu ne trouveras le secours d’aucune vertu. Tu n’auras d’autre refuge que ma miséricorde, si tu espères dans le Sang dont je t’ai fait ministre. Personne ne sera rejeté, s’il espère dans ce Sang et dans ma miséricorde, mais personne aussi ne doit être assez aveugle et assez insensé pour attendre à ce dernier moment.

17.- Songe qu’à ce dernier moment, le démon, le monde et les sens accusent celui qui a mal vécu ; ils ne le trompent plus, en lui montrant comme autrefois le plaisir où est I’amertume, le bien où est le mal, la lumière où se trouvent les ténèbres. Ils lui font tout voir dans la réalité. Alors le chien de la conscience, qui était muet, commence à aboyer avec tant de violence qu’elle jette presque l’âme dans le désespoir. Il ne faut jamais s’y laisser aller, mais au contraire toujours espérer dans le Sang de mon Fils, maIgré tous les crimes qu’on a commis. Ma miséricorde, que vous recevez par ce Sang, est infiniment plus grande que tous les péchés qui se commettent dans le monde. Mais il ne faut pas différer, car c’est une chose terrible pour l’homme que de se trouver désarmé au milieu des ennemis sur le champ de bataille.


CXXX.- De beaucoup d’autres fautes que commettent les mauvais pasteurs.

1.- Ô ma fille bien-aimée, ces malheureux n’y pensent pas. S’ils y pensaient, ils ne commettraient pas ces fautes, et tant d’autres ; mais ils feraient comme ceux qui vivent saintement, et qui aimeraient mieux mourir que de m’offenser en souillant leur âme et la dignité que je leur ai donnée. Ils augmentent au contraire la dignité et la beauté de leur âme. La dignité du sacerdoce ne peut, il est vrai, croître par la vertu, ni diminuer par le vice ; mais les vertus sont un ornement pour l’âme, une parure ajoutée à la beauté, à la pureté que je lui ai donnée dans le principe en la créant à mon image et à ma ressemblance. Ceux-là n’ont pas méconnu ces trésors de ma bonté, parce que l’orgueil et l’amour-propre ne les ont point aveuglés et privés de la lumière de la raison, ils ne l’ont pas perdue, car ils m’aimaient et ils aimaient le salut des âmes.

2.- Mais ces pauvres malheureux sont entièrement privés de cette lumière, et ils ne s’inquiètent pas d’aller de vice en vice, jusqu’à ce qu’ils tombent dans l’abîme. Du temple de leur âme et de la sainte Eglise, qui est un jardin, ils ont fait un repaire d’animaux. Ô ma chère fille, combien m’est odieuse leur maison, qui devait être pleine de mes serviteurs et de mes pauvres ! Ils devaient y avoir pour épouse leur bréviaire, et pour enfants les livres de la Sainte Ecriture, ils devaient s'y complaire, afin d’enseigner leur prochain et de lui donner de saints exemples et leur demeure est pleine de désordres et de personnes vicieuses.

3.- Le jour de Pâques et les autres fêtes, que ce prêtre devait employer à glorifier mon nom par le Saint Office, et à m’offrir l’encens de ses humbles et ferventes prières, il les passe à jouer, à se divertir avec des femmes, et à s’amuser avec les gens du monde, à la chasse et à la pipée, comme s’il était un séculier et un homme de cour.

4.- Malheureux, où en es-tu venu? Tu devais prendre des âmes pour la gloire de mon nom, et garder le jardin de ta sainte Église, et tu vas courir les bois. Et cela, parce que tu es abruti en laissant entrer dans ton âme, comme des animaux, tant de péchés mortels : voilà comme tu es devenu chasseur et oiseleur ! Le jardin de ton âme est inculte et rempli d’épines, parce que tu te plais dans les lieux déserts à poursuivre les bêtes sauvages.

5.- Rougis donc, malheureux, et regarde tes défauts. De quelque côté que tu te tournes, tu trouves un sujet de confusion. Mais tu ne rougis pas, parce que tu as perdu ma crainte salutaire. Ô démon incarné, privé de toute lumière, tu cherches ce que tu ne dois pas chercher ; tu loues et tu vantes ce qui devrait te faire rougir et te couvrir de confusion devant moi, qui vois l’intérieur de ton cœur. Tu es déshonoré devant toutes les créatures, mais ton orgueil t’empêche de voir ta honte.


6.- Ô ma fille bien-aimée, je l’ai placé sur le pont de ma doctrine et de ma Vérité pour vous administrer pendant votre pèlerinage les sacrements de la sainte Église ; et le malheureux se tient sous le pont, dans le fleuve des délices et des misères du monde : c’est là qu’il exerce son ministère, et il ne s’aperçoit pas que le flot de la mort s’approche et va l’entraîner avec les démons ses maîtres, qui le conduisent par le fleuve, sans aucune résistance. S’il ne se corrige pas il arrivera à l’éternelle damnation avec tant de charges contre lui, que ta bouche ne pourrait jamais les dire ; et il sera plus puni qu’un autre, car la même faute sera plus châtiée en lui qu’en ceux qui étaient du monde ; et au moment de la mort, tous ses ennemis se lèveront contre lui pour l’accuser avec plus d’acharnement que tout autre.


L'ensemble des écrits qui ont valu à Sainte Catherine de Sienne d'être proclamée Docteur de l'Eglise en 1970 et patronne de l'Europe (par Jean-Paul II en 1999) se trouvent ici :

Le Pape exige une forte «détermination» dans la lutte contre les prêtres pédophiles

Le pape François veut que l'Église catholique agisse «de manière décisive» pour en finir avec les abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants et s'assurer que leurs auteurs soient tenus responsables de leurs actes.

Le premier acte de gouvernement du pape François vient de tomber. Il concerne les prêtres pédophiles contre qui le Pape accentue la politique de «tolérance zéro» lancée par Benoît XVI. En rencontrant, vendredi matin, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le prélat allemand Gerhard Ludwig Müller, en charge de ces questions, le nouveau Pape lui a demandé - «dans la ligne voulue par Benoît XVI» - de bien vouloir «agir avec détermination» pour tous «cas d'abus sexuels».

Dans un communiqué - rarissime à l'issue d'un tel entretien, mais qui démontre aussi une nouvelle façon de travailler et de communiquer - le Vatican précise que le Pape a aussi demandé à ce prélat de «surtout promouvoir les mesures de protection des mineurs et l'aide à ceux qui ont souffert de telles violences dans le passé». Sans oublier un effort similaire à conduire pour mener à bien «les procédures à mener à l'encontre des coupables».

Le nouveau Pape souhaite également que les conférences épiscopales (l'échelon hiérarchique national de l'Église catholique) «s'engagent dans la publication et la mise à jour des directives nécessaires en ce domaine».

Victimes d'actes pédophiles

Dans l'esprit du nouveau Pape l'enjeu est «tellement important» qu'il affecte directement «le témoignage de l'Église et sa crédibilité». Juste avant la tenue du conclave, il y a un mois, plusieurs associations d'aide aux victimes de prêtres pédophiles étaient venues manifester jusqu'à Rome. Elles avaient contesté la participation de plusieurs cardinaux au conclave parce qu'elles les considéraient impliqués, de près ou de loin, dans la couverture de prêtres pédophiles.

Le pape François se veut proche des victimes de ces actes pédophiles commis par le clergé, comme l'indique la conclusion du communiqué: «Le Saint Père a assuré que les souffrants et les victimes des abus sont présents de manière particulière dans son attention et dans sa prière.»
Un Congrès international qui s'est déroulé à Fresing (Allemagne) en octobre 2012 sous l'égide du Vatican a démontré que 70% des 113 conférences épiscopales dans le monde ont établi des directives pour le traitement des abus sexuels dans l'Église.

Pour les deux Amériques, toutes les conférences épiscopales ont répondu à l'exigence de Benoît XVI de disposer de normes de procédure en cas d'abus sexuels. Pour l'Afrique, plus de la moitié ne l'ont pas encore fait. Pour le continent européen, il manque encore sept conférences épiscopales: Bulgarie, Croatie, Lettonie, Roumanie, Hongrie, Biélorussie et Turquie.

En mai 2011, la Congrégation pour la doctrine de la foi avait donné un délai d'un an aux conférences épiscopales du monde entier pour la mise en place de normes en matière d'abus sexuels. En mai et juin 2012, des rappels ont été adressés à celles qui n'en disposaient pas encore. La plupart des pays occidentaux disposaient déjà de telles procédures depuis la fin des années 1990.







Rencontre avec le Bureau international catholique de l'enfance

Discours du pape François

Je vous remercie pour cette rencontre. J’apprécie votre engagement en faveur des enfants : c’est une expression concrète et actuelle de la prédilection qu’a pour eux le Seigneur Jésus. J’aime dire que, dans une société bien constituée, les privilèges ne doivent être que pour les enfants et les personnes âgées. Parce que l’avenir d’un peuple est dans leurs mains ! Les enfants, parce qu’ils auront certainement la force de faire avancer l’histoire et les personnes âgées parce qu’elles portent en elle la sagesse d’un peuple et qu’elles doivent transmettre cette sagesse.

Nous pouvons dire que le BICE est né de la maternité de l’Église. En effet, il tire son origine de l’intervention du pape Pie XII pour défendre l’enfance au lendemain de la seconde guerre mondiale. Depuis, cette organisation s’est toujours engagée pour promouvoir la protection des droits des mineurs, contribuant ainsi à la Convention de l’ONU en 1989. Et pour son travail, elle collabore constamment avec les bureaux du Saint-Siège à New York, Strasbourg et surtout Genève.

Vous avez parlé avec délicatesse du bon traitement [des enfants]. Je vous remercie pour cette expression délicate. Mais je me appelé sens à prendre sur moi tout le mal que certains prêtres – un nombre assez important, mais pas par rapport à la totalité – à prendre cela sur moi et à demander pardon pour les torts qu’ils ont causés, pour les abus sexuels sur les enfants. L’Église est consciente des préjudices. C’est un préjudice personnel et aussi moral, mais de la part d’hommes d’Église. Et nous ne voulons pas faire marche arrière dans le traitement de ce problème et des sanctions qui doivent être appliquées. Au contraire, je crois que nous devons être très fermes. Avec les enfants, on ne plaisante pas !

De nos jours, il est important de faire avancer les projets contre le travail d’esclave, contre le recrutement d’enfants-soldats et contre toute forme de violence sur les mineurs.

De façon positive, il faut réaffirmer le droit des enfants à grandir dans une famille, avec un papa et une maman capables de créer un climat favorable à leur développement et à leur croissance affective. A poursuivre leur croissance en relation avec la masculinité et la féminité d’un père et d’une mère, pour qu’ils parviennent à une maturité affective.

Ceci implique en même temps de soutenir le droit des parents à l’éducation morale et religieuse de leurs enfants. Et, à ce sujet, je voudrais exprimer mon refus de toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants. On ne peut pas faire des expériences avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire ! Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues pendant les grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n’ont pas disparu ; elles conservent leur actualité sous des aspects divers et avec des propositions prétendument modernes qui poussent les enfants et les jeunes à marcher sur la voie dictatoriale de la « pensée unique ». Il y a à peine une semaine, un grand éducateur me disait : « Parfois, avec ces projets – il se référait à des projets éducatifs concrets – on ne sait pas si on envoie un enfant à l’école ou dans un camp de rééducation ».

Travailler pour les droits humains suppose de maintenir vivante la formation anthropologique, d’être bien au clair sur la réalité de la personne humaine et de savoir répondre aux problèmes et aux défis posés par les cultures contemporaines et par la mentalité répandue par les mass médias. Bien sûr, il ne s’agit pas de se réfugier, de se cacher dans des ambiances protégées qui, au jour d’aujourd’hui, sont incapables de donner la vie, qui sont liées à des cultures qui appartiennent au passé… Non, pas cela, cela ne va pas. Mais d’affronter avec les valeurs positives de la personne humaine les nouveaux défis que nous lance la nouvelle culture. Pour vous, il s’agit d’offrir à vos dirigeants et à votre personnel une formation permanente sur l’anthropologie de l’enfant, parce que c’est là que se fondent les droits et les devoirs. De cette anthropologie dépend la conception des projets éducatifs, qui évidemment doivent continuer à progresser, à mûrir et à s’adapter aux signes des temps, en respectant toujours l’identité humaine et la liberté de conscience.

Merci encore. Je vous souhaite un bon travail.

Il me revient en mémoire le logo qu’avait à Buenos Aires la Commission pour la protection de l’enfance et de l’adolescence, et que Norberto connaît très bien. Le logo de la Sainte Famille sur un âne, fuyant l’Égypte pour défendre le petit Enfant. Parfois, pour défendre, il est nécessaire de fuir ; parfois, il est nécessaire de s’arrêter pour protéger ; et parfois, il est nécessaire de combattre. Mais il faut toujours avoir de la tendresse.

Merci pour ce que vous faites !


Un haut représentant du Vatican a accusé, lundi, le Saint-Siège d'avoir minimisé les scandales d'agressions sexuelles qui éclaboussaient le clergé dans les années 1990, soutenant que les responsables s'étaient montrés sceptiques et considéraient les victimes comme des « ennemis de l'Église ».

George Pell (centre)
Le cardinal et nouveau ministre des Finances du pape François, George Pell, a tenu ces propos lors de son témoignage à la commission d'enquête australienne sur les cas d'agressions sexuelles envers des enfants dans les institutions publiques et religieuses.

L'ancien archevêque de Sydney entrera en fonction à Rome la semaine prochaine. Il a soutenu que l'Église australienne détenait, en 1995, une bonne longueur d'avance sur le Vatican dans sa reconnaissance du problème, mais a ajouté que, même en 2007, des « erreurs ont été commises par [lui] et d'autres ».

Au Vatican, certaines personnes considéraient que les accusations ciblant des prêtres étaient déposées par des « ennemis de l'Église » qui cherchaient à créer des problèmes et devaient donc être considérées avec un certain scepticisme.

Ce n'est que plus tard, lorsqu'une délégation d'archevêques américains a réussi à convaincre le pape Jean-Paul II et ses conseillers que les accusations étaient légitimes, que les choses ont commencé à changer, a soutenu le cardinal Pell.

« Ils ont expliqué avec force que ce n'était pas que des ennemis de l'Église qui agissaient ainsi à des fins politiques, comme les nazis l'avaient fait et peut-être les communistes, qu'il y avait des plaintes véritables et que de bonnes personnes - des personnes qui aimaient l'Église - déploraient que l'affaire ne soit pas bien gérée », a-t-il déclaré.